Face au succès du statut d’autoentrepreneur, de nombreuses personnes se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. Toutefois, il est essentiel de connaître les alternatives à ce régime afin de choisir la meilleure option pour son projet. Cet article vise à présenter les principales alternatives au statut d’autoentrepreneur et leurs spécificités.
Le portage salarial
Le portage salarial est une solution flexible permettant aux professionnels indépendants de travailler en freelance tout en bénéficiant du statut de salarié. Ce dispositif offre plusieurs avantages, notamment la possibilité de conserver les droits sociaux (assurance chômage, retraite, etc.) et d’être accompagné par une société de portage qui s’occupe des aspects administratifs et comptables.
Toutefois, le portage salarial présente également quelques inconvénients, tels que des frais de gestion généralement plus élevés qu’en autoentreprise et une moindre autonomie dans la gestion de son activité. De plus, cette solution est principalement réservée aux professions intellectuelles (consultants, formateurs, etc.) et ne convient donc pas à tous les profils.
L’entreprise individuelle
L’entreprise individuelle est une structure juridique simple qui convient aux entrepreneurs souhaitant exercer leur activité en solo sans créer de société. Cette forme d’entreprise se caractérise par son fonctionnement souple et sa facilité de création. Elle est particulièrement adaptée pour les petits projets et les activités à faible risque financier.
Cependant, l’entreprise individuelle présente également des inconvénients, notamment en termes de responsabilité : l’entrepreneur est en effet responsable des dettes de son entreprise sur ses biens personnels. Par ailleurs, l’entreprise individuelle ne permet pas de bénéficier du régime fiscal de la microentreprise et peut donc être moins avantageuse fiscalement que le statut d’autoentrepreneur.
La SASU ou la EURL
Pour les entrepreneurs souhaitant créer une société tout en restant seuls aux commandes, la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) et la EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) sont deux options intéressantes. Ces structures juridiques permettent de limiter la responsabilité de l’entrepreneur à ses apports et offrent une plus grande souplesse dans la gestion de l’entreprise.
Si la SASU et la EURL présentent des avantages similaires, elles se distinguent notamment par leur régime fiscal : la SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) tandis que la EURL relève de l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC).
Néanmoins, ces structures impliquent également des coûts de fonctionnement plus élevés qu’en autoentreprise et nécessitent un suivi administratif et comptable plus important.
La coopérative d’activités et d’emploi (CAE)
Enfin, la coopérative d’activités et d’emploi (CAE) est une solution originale permettant aux entrepreneurs de bénéficier du statut de salarié tout en développant leur activité au sein d’une structure collective. La CAE accompagne les entrepreneurs dans la gestion administrative et comptable de leur activité et leur offre un cadre sécurisant pour tester et développer leur projet.
Ce dispositif présente plusieurs avantages, tels que la mutualisation des coûts et des ressources ou encore l’accès à un réseau professionnel. Toutefois, la CAE peut également être perçue comme une solution moins adaptée pour les entrepreneurs souhaitant exercer leur activité en totale indépendance.
Chaque alternative au statut d’autoentrepreneur présente des avantages et des inconvénients spécifiques qui doivent être étudiés en fonction du projet, du profil de l’entrepreneur et de ses besoins. Avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, il est donc essentiel de bien s’informer sur les différentes options disponibles afin de choisir la structure juridique la plus adaptée à son projet.